Uluru kata-tjuta national park, terre des Anangu.
Le parc
leur a été rendu en 1985 à condition que le gouvernement australien le
« loue » pendant 99 ans. Depuis il est dirigé par les Anangu et des
membres d’australian park (à nombre égale de membre dans le comité).
Les rangers qui entretiennent le terrain et s’occupe de
guider certaines visites, sont soit australiens soit aborigènes, ses derniers
ne portent pas de chaussures pour montrer leur connexion avec cette terre. Tous
les rangers vivent dans la communauté du coin (qu’il soit aborigène ou pas),
plutôt cool aussi J
Comme le parc appartient au Anangu, il est régit par leur
loi, leur culture, ça s’appelle le Tjukurpa. C’est profond, ça signifie beaucoup
de chose et c’est complexe.
Le Tjukurpa fait
référence au temps de création (au moment ou les grands esprits ont crée le
monde. C’est la base de leur religion. Ça explique leur existence et guide leur
mode de vie. Ce sont des règles qui leur permettent de vivre ensemble, qui
explique leur comportement. C’est aussi comment prendre soin les uns des
autres, comment prendre soin de leur terre. Ça explique les relations entre les
hommes, les animaux, les plantes.
Toutes ses connaissances sont appelés le Tjukurpa. Rien
n’est écrit, ça se transmet de génération en génération, du grand père au petit
fils ou de la grand-mère à la petite fille.
C’est le passé, le présent, le futur ! C’est grâce à ca
que la culture se transmet.
Tout ca, est transmis dans les histoires racontées au coin
du feu, dans les peintures, dans les chansons. Les chansons sont basées sur ce
qu’on appelle le Tjukuritja (c’est pas le même mot ;) ) ça représente les
preuves physiques laissées par les grands esprits sur la terre pour permettre
aux hommes de se guider, plutôt pratique pour
se repérer au milieu du désert J
(Quand les premiers européens sont arrivés, les natifs leurs ont montré le chemin, certaines routes encore aujourd'hui sont en fait des anciennes routes aborigènes qui correspondent encore à des chanson)
Du coup la transmission de connaissance est très
importante et elle permet de garder leur culture en vie.
C’est comme ça qu’on nous a transmis l’histoire du peuple
Mala, quand on a fait notre petite randonnée guidé au pied de l’Uluru J
Notre guide n’est pas un ranger aborigène. Il est de père
australien et de mère aborigène. Quand il est rentré à l’université, comme il
voulait en apprendre plus sur la culture, un de ses professeurs l’a invité dans
sa communauté. Donc il en connaissait pas mal de chose J
Le mot Mala, désigne
des petits wallabies qui vivaient dans la région à Uluru mais qui a
depuis malheureusement disparue (un programme de réinsertion est en cours).
On se situe au temps de jadis, un peu après le temps de la
création, les esprits sont encore très présents sur Terre.Le peuple Mala donc
vivait dans la région d’Uluru. Un jour, eu lieu une cérémonie. C’est une
cérémonie réservée aux hommes (y a des secrets qui sont transmis entre hommes
et d’autres entre femmes ; et y a des cérémonies entre hommes et d’autres
entre femmes et d’autres tous ensemble).
La cérémonie commence, deux guerriers Mala sont désignés
pour grimper sur Uluru pour planter un grand bâton dans la roche, signe que la
cérémonie commencée ne peut être interrompue.
A ce moment la, deux membres d’une communauté de l’ouest
australien arrive pour inviter le peuple Mala a une cérémonie chez eux (c’est
leurs « voisins » qui vivent loin…parce que l’Australie c’est
DEMESUREE !!! donc les deux messagers la ils ont marché des jours pour
arriver à Uluru). Mais comme les Mala ont commencé la leur, ils refusent
l’invitation en expliquant les raisons et les deux messagers repartent chez
eux.
Les chefs de la communauté voisine, prenant ce refus pour un
affront décide d’envoyer un mauvais esprit un devil dog pour se venger et éliminer le peuple Mala.
L’esprit Kingfisher qui protège les Mala tenta de les
avertir mais il ne fut pas écouter. Le devil dog tua une partie des hommes et
des femmes et poursuivi les autres vers le sud.
On dit que les esprits Mala tué à Uluru hante toujours les
grottes et pour savoir ce qu’il s’est passé de se qui se sont enfuit, ils
nourrissent les histoires des feux de camps des communautés du sud de
l’Australie.
Des Mala ne restent que les histoires que l’on raconte et
les peintures sur les murs des grottes.
Ah ce beau rocher ! Figurez-vous que le guide à une
explication sur sa formation, qu’il a bien voulu nous dire après avoir vérifier
qu’aucun géologue ne se trouver dans l’assistance (ce qui m’a rendu
dubitative). Uluru, monolithe inselberg (en gros un gros caillou comme un
iceberg sauf que c’est pas de la glace) formé il y a 550 millions d’années, à
peu près. Je vous la fais courte, parce que cette évolution s’est faite sur de
nombreuses années, mais en gros Uluru et les monts Olgas ne faisait qu’une
chaîne de montagne, après plusieurs épisodes d’inondations recouvrant
totalement la chaîne de montagne, l’eau s’est évaporée puis eu lieu un énorme
tremblement de terre qui a séparé les monts Olgas et uluru de 50km et qui a
fait que Uluru est tombé sur le coté ce qui explique que les traces de
sédimentation (les ondulations sur la roches) sont verticales et non horizontales
comme elles devraient l’être.
Oui… je suis pas géologue…mais c’est plus l’histoire qui est
bancale…
Après ça on a fait un tour de l’Uluru et regardé sous toutes
ses coutures. On n’a pas grimpé !
Pour deux raisons : parce que pour les Anangu ce n’est
pas respectueux, pour eux Uluru est sacré il n’y a que certaines personnes qui
sont autorisés a grimper. Donc grimper serait comme, jurer et parler fort dans
une église, c’est un manque de respect.
Et la deuxième raison, c’est dangereux…
La grimpette sera d’ailleurs fermé à partir d’octobre 2019,
le parc ayant prouvé que cela n’affecterait pas le nombre de touriste venant
jusque la).
Maintenant…je m’interroge
D’un coté on nous explique une belle culture basée sur le
respect de l’autre et la vie en harmonie avec l’environnement. Une culture
basée sur le partage, la transmission, la vie dans la nature, comment vivre,
quoi manger, quoi pécher, quoi chasser.
De l’autre y a la réalité… y a ce qu’on voit… Y a les
aborigènes bourrés dans les bars, sans abri dans les villes. Ceux qui insultent
tous le monde, ceux qui se battent.
Les deux se contredisent.
Etant donné leur mode de vie je peux comprendre la
difficulté à s’intégrer dans une culture qui n’est pas la leur (surtout vu l’histoire
qu’ils ont avec les colonies et le racisme encore palpable auquel ils doivent
faire face).
Comment arriver à s’adapter à un mode de vie occidentale,
quand son propre mode de vie est basé sur la survie dans la nature, avec comme
préoccupation l’eau, la chasse, la pêche.
Maintenant que tout est à portée de main dans les
supermarchés, ils s’adaptent comment ? le travail… c’est pas dans leur
culture. La technologie non plus.
Alors comment t’adapte ce beau code de conduite qui existe
depuis 10000 chez les aborigènes dans notre société à nous ?
Vaste question… et même si tout cela est vrai, même si ce n’est
pas qu’un leurre qu’on sert aux touristes, est ce que la culture aborigène n’est
pas déjà perdue…noyé dans la culture occidentale…
Ca ne serait malheureusement pas la première…
En tous les cas…c’est dommage. Ca me touche.
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