Liberté :-)

Liberté :-)

vendredi 30 novembre 2018

red center


Après cette petite boucle dans la région de Darwin, on retraverse Katherine, et on descend !

Ca y est c’est la grande traversée du centre désertique. Quand j’entends désert, j’imagine du sable jaune, du vent et des dunes… Mais on n’est pas en Afrique alors pour le coup le désert ça ressemble plus à de la terre rouge, des petits buissons, des petits arbres, le tout bien sec avec des lézards plus ou moins gros qui traverse la route.
On fait quelques pauses quand même.
Bitter springs et Mataranka où on prendra un petit bain pour se rafraichir, en faisant attention à ne pas recevoir une crotte de chauve souris sur la tête (en France c’est les pigeons…)
On s’est arrêté pour se dégourdir les pattes au Devils marbles qui d’après la légende serait les œufs du rainbow serpent J
On arrive enfin sur Alice Springs ! ville au milieu du désert ou on ne restera pas très longtemps (les villes ce n’est pas ce qui nous attire nécessairement le plus surtout qu’autant en Europe y a de l’histoire, ici c’est très limité. On se réserve plus pour Melbourne ou Sydney par exemple).
Donc on passe vite et on va faire un petit tour sur l’après midi au West Mac Donnell national parc. C’est joli ! Mais on ne s’attarde pas et on continu la route.

On aura beaucoup conduit dans le centre mais en même temps…c’est loin !!! Sur une carte Uluru parait à coté de Alice Springs… en fait y a 400km… ceci dit à l’échelle australienne ce n’est pas loin !

Avant Uluru, (qui fera l’objet d’un autre article) on s’arrête au kings canyon. Y a une rando de 9km qui surplombe le canyon et qui est vraiment belle ! Le canyon est beau, la vue plutôt belle, la rando plutôt cool avec un peu d’escalade sur les rochers. La seule petite déception c’est qu’au creux du canyon il y a un trou d’eau qu’ils ont surnommés le jardin d’Eden. Le nom envoi du rêve mais la réalité était un peu loin du compte…En fait, à part les moustiques, ca manquait de vie.
Mais la rando était vraiment bien ! J’ai même vue un serpent, petit, il a filé très vite donc j’ai pas de photo mais il n’est pas passé loin de moi (j’aime pas trop les serpents).

Après relativement rapide traversée (on a mis 2jours) c’est partie pour Uluru, symbole de l’Australie J





 Bitter springs



Mataranka





Devils Marbles








Mac Donnell West National Park






Quelque part dans le désert :)


Kings Canyon









Jardin d'eden??





mercredi 28 novembre 2018

Kakadu culture aborigène


Au Kakadu national park, on est sur des terres appartenant à la communauté aborigène des Bininj/Mungguy, qui vivent la depuis environ  65 000 ans. Le parc leur appartient toujours, plusieurs communautés y vivent toujours, et le but du parc été de partager leur culture avec ceux qui viennent leur rendre visite J
Dans leur culture, au temps de la création (ou dreamtime) des êtres ou des esprits ancestraux (ils sont connus comme étant le premier peuple appelé Nayuhyunggi) ont voyagé et crée les paysages tel qu’on les connait aujourd’hui, les plantes, les animaux et les hommes de la communauté Bininj/Mungguy. Dans leur culture, les hommes et la nature sont extrêmement connectés.
En voici deux pour commencer :
  • ·         Il y a le Rainbow serpent.

C’est un des créateurs majeurs ! Il a crée les trous d’eaux et les rivières de kakadu.
Il y a beaucoup d’histoire au sujet du Rainbow serpent un peu partout dans le pays.Les aborigènes, le croient encore présent aujourd’hui, il se repose quelque part et il ne faut pas le déranger.

(Retour en arrière : quand on était en road trip dans le western Australia, on avait dormi dans un camping où il y avait aussi une histoire avec un serpent géant à respecter,Ellendale pool . Ben il ne porte pas le même non parce qu’il y a des différences entre les histoires entre les communautés mais je pense que c’est un peu la même chose  J ).

  • ·         Namarrgon : the lightning man, il est présent à Kakadu, il est responsable des orages. Pendant la saison des pluies, il est préférable de bien se comporter pour éviter sa colère, et qu’il ne pleuve encore plus que ce qu’il ne devrait.


  • ·         Warramurrungundji : mère nature

Elle existe chez nous aussi J

  • ·         Les mimi spirits : alors ceux la, ils sont un peu taquins apparemment J mais ce sont les premiers êtres à avoir peint sur la roche. Et ce sont eux qui ont permis aux Bininj  d’apprendre à peindre en les copiant.

Pour pendre il utilise de l’ocre. Il y en a 3 blanc, rouge et jaune, mélangé avec de l’huile animale (du gras) ou de la sève d’arbre.
La peinture prend une place très importante, elle permet de rester connecter avec les esprits créateurs, et surtout de transmettre aux générations suivantes. Pour eux, le fait de peindre est plus important que la peinture elle-même,  du coup ils vont repeindre sur des peintures déjà existantes.

L'art leur permet de transmettre, beaucoup de chose. Comment peindre déjà J mais aussi, les histoires sur les esprits créateurs, les lois qui régissent leur communauté.
Lorsque des animaux sont peints, c’est une manière d’honoré les prises chassés du jour, surtout quand elles sont bonnes. Ça permet d’expliquer quand manger quoi (ne pas pécher tel poisson pendant la période de reproduction sinon ça affecte toute la chaîne de survie du poisson par exemple), quel partie de l’animal manger aussi etc.

Au fur et à mesure des générations, le style de dessin et ce qui apparaît ont évidemment évolué.
Par exemple, quand les colons sont arrivés dans la région, ils ont sollicités l’aide des communautés aborigènes du coin pour chasser le water buffalo (un gros buffle), à partir de la, on voit apparaître des hommes avec des fusils ou bien avec les mains dans les poches dans leur peinture. Ou encore des gants chics que portaient les femmes à cette époque. Avant les colons, cela n’était pas représenté.

Maintenant ils ne peignent plus sur la roche mais sur des toiles ou du papier, c’est presque dommage…

On a fait une visite guidée sur le rock art, du coup j’ai quelques photos et quelques histoires à raconter qui vont avec J

Comme ce n’est pas toujours évident sur les photos, je mets les panneaux explicatifs à coté J


 
·         Petits bonhommes fait dans un style plutôt simple. Ce sont les dessins fait par les mimis spirits.


Mimi spirits, qui ont enseigné aux aborigènes à peindre. Ils sont grands, invisible et peuvent peindre dans des endroits improbables. 



Petite anecdote : on raconte que les mimis spirits avaient tendance à kidnapper les petits enfants qui s’éloignaient un peu trop de leurs mères pour en faire leurs animaux de compagnie. (Ça permet de faire comprendre aux enfants de ne pas aller jouer trop loin) 




      Mabuyu le pécheur : C’est l’histoire de Mabuyu, qui a passé une super journée à la pêche, et qui comme il ne peut pas porter toutes ses prises, traine un sac plein de poissons derrière lui. Des petits rigolos le voyant passer, ont coupé  la corde qui maintenait le sac et lui ont volé toute sa prise du jour
Arrivant à son campement Mabuyu compris ce qu’il s’était passé.
Ce soir la, non loin de la, il aperçu un feu venant d’une cave de près de l’East alligator river, reconnu l’odeur du poisson. Il attendit que les voleurs aient fini leur gueuleton avant de prendre un énorme rocher de bloquer l’entrée de la cave, les coinçant ainsi à l’intérieur.

La morale de cette histoire c’est qu’il ne faut pas voler !











 au milieu y a comme un rocher tombé en travers, c'est l'endroit de la cave où les voleurs ont été enfermé



     Suite à la rencontre avec les colons, apparition d’homme avec les mains dans les poches










 Peindre des animaux, c’est plus pour afficher le menu du coin, qu’est ce qu’on pêche, qu’est ce qu’on chasse,  comment on le prépare. Toutes ses infos sont dans les peintures, et c’est pour cela que l’on voit l’exosquelette des animaux.































 Les peintures peuvent être utilisées comme preuve du passé, exemple avec le tigre de Tasmanie qui en fait a vécu ailleurs qu’en Tasmanie (puisque les peinture sont à kakadu), mais qui a disparu surement suite à l’arrivée des Dingos (chiens sauvages)









 ·         Le rainbow serpent : ancêtre très puissant ! encore présent et se reposant quelque part. On raconte qu’un jour, un groupe de femme ont installé le camp pas très loin  de l’endroit où il se reposait. L’une des femmes voyageait avec un bébé qui criait et pleurait pour avoir une racine de lily sucré (une plante au gout de sucre), manque de bol la mère s’est trompé et lui a donné une racine amère… Bilan le bébé a encore plus crié.

Tout ce bruit a réveillé le rainbow serpent, qui est sorti de son trou d’eau où il se reposait, et a avalé tous le monde.
L’idée, c’est que dans une communauté, tous les                                                                            adultes ont une responsabilité envers les enfants, dans ce cas là, la mère n’est pas arrivé a calmer son enfant mais aucune des femmes du groupe ne l’a aidé et donc elle n’ont pas assumé leur responsabilité… d’où la punition pour tous le monde.










 ·         Sur la même peinture, y a deux histoires différentes. (parce que je le rappelle, il re peigne par-dessus… donc pas évident a voir)
Je le rappelle, les lois aborigènes, sont basées sur le respect de l’environnement et si c’est lois ne sont pas respectées les punitions peuvent être sévères. Donc dessiné à l’ocre blanche, c’est une femme qui a très faim et qui a péché un Barrimundi (poisson blanc très très bon) sauf que à cette période de l’année c’est interdit d’en manger (période de reproduction du poisson) mais comme elle a faim, elle en mange un petit bout quand même. Manque de pot, un clan voisin l’a vu ! Et décide donc de la punir.
Lorsqu’elle retourne chez elle, elle raconte ce qu’il s’est passé à son propre clan qui trouve que la punition qu’elle a reçu par rapport à sa faute e été beaucoup trop dur.
Le clan de la jeune femme décide donc de rentrer en guerre contre le clan voisin.

La morale de l’histoire c’est qu’il faut respecter les règles, et surtout surtout ne pas négliger les conséquences de nos actes que cela soit sur nous ou sur les autres.

A l’ocre rouge, par-dessus (faut zoomé un peu c’est léger) il y a les sœurs Namarrgarn, qui avaient l’habitude de se changer en crocodile et de se faire peur l’une l’autre jusqu’au jour où elles ont décidé de quitter leur clan pour de bon et de se transformer en crocodile définitivement afin de manger le premier qui mettrait le pied dans l’eau J

















Après tout ses histoires, on a participé à un workshop avec deux artistes du coin. J’aurais adoré vous dire que c’était un super moment de partage mais non c’était chacun dans son coin.
Pour apprendre à dessiner, il faut observer et faire pareil… je vous montre le résultat… j’ai essayé vous me direz (après vu la tête des pinceaux après une saison touristique ça m’a pas franchement aidé…


c'est le mien cela la :)




Après tout ça on a fait une autre rando, avec d'autres dessins mais comme on a plus de guide, y a moins d'histoire Y a quelques trucs quand même

 qui dit colons dit bateau!
 main à droite, main avec un gant à gauche, lors de l'arrivée des femmes européennes en Australie













Quand les colons sont arrivés, ils ont amenés avec eux... des petites maladies, auquel les aborigènes n'étaient pas préparer...
Du coup beaucoup sont morts (les 3/4) et dans leurs peintures ils sont représentés par des bonhommes avec des boursouflures au niveau des coudes et des genoux
(les mourants avant mal à leurs articulations)







Les mains! pour signaler ça présence et laisser un trace en quelques sortes :)













Voila!
C'est tout pour Kakadu :) Je commence à toucher la culture du doigt!