Ode à Jimmy
Il m’aura vu misérable
A presque rendre l’âme
Il m’aura vu me relever
Et me remettre sur pied
Ensemble sous les étoiles nos premières
nuits nous avons passé
La ou les vents et les courants marins nous
aurons porté
Gonflé par le vent tu m’auras emmené
Durant mes 5 premiers jours de traversée…
Mouais… ben je deviendrais pas poète…voila
ce que ça donne une première nuit de shift sur un bateau J
Alors on est partie de Bora le 22/07 (les
repères de temps c’est bien parce qu’on perd la notion des dates en mer…) pour
aller sur l’île de Palmerston…sauf qu’en court de route y a eu quelques
changements…
Déjà les trois premiers jours j’avais pas
une forme olympique entre la gueule de bois de la soirée de veille du départ et
le mal de mer… je faisais pas la fière (mouais je l’ai un peu cherché) donc en
gros chaque fois que je me levais j’avais envie de vomir (j’ai un diplôme de
maîtrise de vomissement par-dessus bord par contre maintenant)
Mais malgré mon état second je kiff le
truc J En plus sur les trois
premiers jours on a eu un super vent qui nous à emmener un chouia trop au sud,
du coup on a changer de destination et on est parti pour Rarotonga (ah oui le
vent décide un peu ou tu vas parfois J ).
Sur la première partie du trajet on a pas
touché aux voiles J on a
sorti Jimmy dès le départ et on s’est laissé porté.
Jimmy c’est le nom du spinnaker, grosse
voile violette, parce que "Purple rain" de Jimmy Hendrix (oui le capitaine est un
bon vieux rocker américain J )
Au bout de trois jours me sens un peu
mieux (même malade j’étais la quand il fallait) et évidemment a se moment la le
vent commence à nous lâcher un peu, fin non…juste il change et on se le prend
de face donc tout de suite c’est moins sympa, du coup on met le moteur en route
pendant un moment puis on l’arrête parce que pas de bol mais on a une fuite
d’huile au moteur… du coup on a attendu que le vent change (alors attendre sur
un bateau c’est faire bronzette…y a pire)
Et oui si y a pas de vent pour faire avancer
le bateau…ben ca avance pas du coup on a perdu du temps mais c’était ambiance
relax.
Et oui rien ne se passe forcément comme
prévu sur un bateau !!
Sinon on a chopé un poisson en court de
route un Mahi Mahi qui nous a fait quelques repas (entre 60 et 70cm le poisson)
Alors cuisiner sur un bateau…c’est drôle…
non seulement tu cuisines mais en plus tu fais travailler tes cuisses… parce
que non seulement le bateau bouge mais en plus il est penché…saloperie de
gravité…
Et puis alors je vous raconte la fois ou
j’ai voulu me servir du riz dans un bol et au moment ou j’ai versé le bol s’est
barré…. A deux reprises…grand moment de solitude J puis à deux heures du matin on a du mal a
réfléchir J
Bref j’ai donc fait mes premiers shift de
nuits (surveiller si y a d’autres bateaux, garder le cap et garder un œil sur
le pilote automatique) et c’est sympa de nuit la mer, les étoiles, les étoiles
filantes, un peu de frais c’est reposant J
Même si on fatigue et que les shifts nous
décalent, on se marre pas mal avec John et Océana J
Le mal de mer me refroidit pas, y a une
sensation de liberté dans la navigation plutôt cool ! et un peu de stress
dans les manip de voile parfois mais l’avantage c’est que c’est pas moi qui
prend les décisions J
Après 6 jours on est pas fâché d’arriver à
terre a Rarotonga dans les Cooks islands.
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